Perles du 911

Perles du 911

Jean-Marie Bigard et Mathieu Kassovitz, un drôle de duo !

A propos de Jean-Marie Bigard

5 septembre 2008 : sur Europe 1 à l'émission On va s'gêner animée par Laurent Ruquier, l'humoriste affiche pour la première fois sur les ondes sa position sur les attentats du 11 septembre 2001 : « On en est absolument sûr et certain maintenant que les deux avions qui se sont écrasés sur la forêt et le Pentagone, n'existent pas. Il n'y a jamais eu d'avion. Ces deux avions volent encore. C'est un mensonge absolument énorme ». Dans les jours qui suivent, il s'excuse en déclarant à l'AFP : « Je ne parlerai plus jamais des événements du 11 septembre. Je n'émettrai plus jamais de doutes. J'ai été traité de révisionniste, ce que je ne suis évidemment pas. » Du coup, les conspirationnistes lui reprochent de n'avoir « pas de couilles ».

En juillet 2009, Jean-Marie Bigard en remet une couche finalement. Il affirme se moquer du contenu du rapport de la Commission 911, en publiant une série vidéo de 16 sketches sur Internet. Il prétend avoir lu les 623 pages de ce rapport, ce qui n'est pas flagrant à en juger par les poncifs conspirationnistes qu'il colporte.

Dans les mois qui suivent, Jean-Marie Bigard est invité sur les plateaux de télévision pour développer son point de vue. Depuis sa toute première intervention en septembre 2008, il a changé son fusil d'épaule et joue dorénavant au « sceptique ». Il emploie inlassablement le mot « troublant » et prétend ne faire que poser des questions. Mais à l'instar de Thierry Meyssan, ses questions vont systématiquement dans le sens de la suspicion et ne peuvent qu'aboutir à la thèse de la « conspiration gouvernementale » des attentats du 11 septembre 2001. Le brave Jean-Marie justifie cette nouvelle stratégie de communication en racontant avoir été conseillé « par un mec qui connaît bien les hommes politiques », et qui lui a dit « Il faut que tu restes à 'troublant'. Parce que, tant que tu n'évoques pas une hypothèse (qui pourrait être une autre hypothèse), tant qu'on ne tire pas de conclusions, tant qu'on n'accuse personne, on peut dire 'j'ai lu cette version 623 pages. Je la trouve troublante'. » :

 


 

Invité par Paul Amar à l'émission Revu et Corrigé du 26 septembre 2009, il reconnaît toutefois n'avoir aucun bagage scientifique. 

 

Voir aussi la vidéo Jean-Marie Bigard aux Guignols de l'info.

 

 


 

A propos de Mathieu Kassovitz

16 septembre 2009 : invité chez Frédéric Taddéi sur France 3, Mathieu Kassovitz s'interroge sur la version officielle des attaques du 11 septembre 2001. Il déclare : "Je pense que ce qui s'est passé le 11 septembre 2001, et la version officielle qui a été donnée par les Américains, est obligatoirement questionnable. Il faut absolument se poser la question. On ne peut pas prendre l'information officielle pour argent comptant. C'est impossible. Il suffit d'examiner ce qui s'est passé cette journée pour se poser des questions. Le problème, c'est que les réponses n'ont pas été données par les commissions officielles américaines, à des questions vraiment simples, des questions de physique, des questions de chimie, des questions d'ingénierie. Je ne parle pas de complots ou de choses comme ça, parce qu'on en est pas là pour l'instant."

 

Sur quoi s'appuient ses questionnements ? Quels sont ses arguments ? On n'en saura pas beaucoup plus au cours de cette émission sur ces questions de physique, de chimie et d'ingénierie. Par contre, la suite montre qu'à l'instar de Jean-Marie Bigard, il ne fait que reprendre des poncifs conspirationnistes : "Comment on peut faire tomber 3 tours avec 2 avions ? Il y a 3 tours qui sont tombées le 11 septembre 2001. Il y a des gens qui sont devant leur télé en se disant 'de quoi il parle?'. Il y a une tour qui n'a pas été touchée, et qui s'est écroulée 5 heures après les autres, et qui est tombée exactement dans les mêmes conditions que les autres, c'est-à-dire sur sa propre empreinte."

 

N'en déplaise à Mathieu Kassovitz, je me rappelle personnellement avoir vu l'effondrement du WTC7 diffusé sur une des grandes chaînes de la télévision française (TF1 ou France 2, je ne sais plus) le soir du 11 ou 12 septembre 2001. La suite de son discours n'est qu'une énumération de trouvailles conspirationnistes débunkées depuis belle lurette. 

 

Suite à son interventions remarquée chez Frédéric Taddei, puis au Café Picouly, Mathieu Kassovitz a été l'invité des Grandes Gueules par Olivier Truchaud et Alain Marshall, sur RMC le 15 octobre 2009. Mais lorsque le journlaiste lui demande « Où sont passés les passagers qui étaient à bord de cet avion qui s'est écrasé contre le Pentagone ? », il réagit par cette pirouette : 

  • Mathieu Kassovitz : « Si vous connaissez bien le sujet, vous devriez savoir combien il y avait de passagers dans cet avion »
  • Journaliste : « Précisément non. Je sais qu'il y avait des passagers... »
  • Mathieu Kassovitz : « Vous devriez le savoir, parce que si vous ne savez pas, vous ne pouvez pas discuter réellement »
  • Journaliste : « Alors dites-moi... »
  • Mathieu Kassovitz : « Il y avait 49 passagers (sic) dans cet avion (...) ».

Non seulement il élude la question du journaliste, mais en plus il fait preuve d'une certaine arrogance. De surcroît, ce grand donneur de leçons se plante dans les chiffres. Le vol 77 comptait en réalité 58 passagers (dont les 5 pirates).

 

Bref, Mathieu Kassovitz n'apporte rien de nouveau par rapport à ce que chacun peut lire sur les sites conspirationnistes. Il s'est juste donné pour mission d'user de sa notoriété pour faire avaler la thèse de l'inside job au plus grand nombre de personnes. Malheureusement, il ne fait que colporter un ramassis d'inepties qu'il prend pour argent comptant sans rien vérifier à la source.

 


Décryptage des poncifs conspirationnistes
relayés par le duo Bigard/Kassovitz 










Sur la Commission 911 :
  1. Mathieu Kassovitz : « Elle ne traite pas l'effondrement des tours ».

    Jean-Marie Bigard : « La tour n° 7 par exemple ne figure pas dans cette version officielle. On l'a juste un peu oubliée »

    En réalité, le rôle de la Commission 911 a été d'enquêter sur les attaques terroristes, non sur les causes des effondrements. L'aspect ingénierie a été pris en charge par le NIST, qui a rendu ses conclusions en 2005 (WTC1 et WTC2) et en 2008 (WTC7).

    Lire l'article Le "Omission Report" sur le WTC7.
     
  2. Mathieu Kassovitz : « Les gens qui ont fait partie de cette commission ont dit que la commission était faite pour échouer ».

    Il s'agit en fait d'une citation tronquée dont voici la conclusion : « Ce que nous pouvions prévoir, c'est que les circonstances et des personnes remarquables au sein de cette Commission s'uniraient, dans les 20 mois qui ont suivi pour permettre notre succès ».

    Lire l'article Mathieu Kassovitz et les ''49 passagers'' du Vol 77.


Sur la science :

  1. Jean-Marie Bigard : « On n'a pas laissé la parole à la science ».

    Des dizaines d'études indépendantes ont pourtant été menées à travers le monde entier par des scientifiques. Elles ont toutes corroboré les grandes lignes des conclusions de la FEMA ou du NIST.

  2. Jean-Marie Bigard : « Il y a un mec qui s'appelle Niels Harrit qui a fait une étude avec 9 scientifiques. Ils ont retrouvé dans les poussières du WTC des traces de nanothermites, un explosif militaire super-puissant. »

    En réalité, la thermite sous toutes ses formes n'est pas un explosif. Elle ne peut pas être utilisée seule lors d'une démolition contrôlée, car elle ne crée pas l'onde de choc des explosifs, seule capable de faire tomber rapidement les éléments. L'article commis par ses auteurs a été dénoncé par la rédactrice en chef de la revue qui n'en avait jamais eu connaissance avant publication. Elle a démissionné.

    Lire l'article Analyse et commentaires ou La démarche scientifique appliquée à l’étude des poussières du WTC.
 

Sur les effondrements des tours :

  1. Jean-Marie Bigard : « Aucune tour à structure métallique ne s'était écroulée à cause d'un incendie. À Madrid, une tour a brûlé pendant 19 h, comme une torche du haut jusqu'en bas, et elle ne s'écroule pas ».

    La tour Windsor de Madrid est en réalité un contre-exemple réfutant la thèse de la « démolition contrôlée » puisque toute sa partie à structure métallique s'est effondrée. Seule la partie en béton armé est restée en place.

    Lire l'article Incendie de la tour Windsor de Madrid (12 février 2005)

  2. Jean-Marie Bigard : « L'incendie dans les tours à une fumée très noire, ce qui veut dire que l'incendie manque d'oxygène ».

    C'est faux. Ce qui donne sa couleur à la fumée, c'est avant tout le type de matériau qui se consume.

    Lire l'article WTC - Incendies mineurs le 11 septembre 2001 ?

  3. Mathieu Kassovitz : « Ça veut dire que tous les immeubles des années 60 à 80 construits sur les mêmes bases peuvent s'écrouler au feu en 45 mn ».

    Comparaison douteuse là aussi. D'abord la Tour Sud s'est écroulée au bout de 56 mn, la Tour Nord au bout de 102 mn. Ensuite les tours jumelles avaient surtout subi un crash d'avion qui avait apporté une quantité considérable de kérosène, entamé une partie de la structure, et dégradé une bonne partie de protection incendie. Le WTC7 s'est effondré au bout de 7 h d'incendie, mais a surtout été totalement abandonné aux flammes. Tous les immeubles étaient calculés pour une stabilité au feu de 2 à 3 h maximum.

  4. Jean-Marie Bigard, à propos d'AE911truth : « Il y a 880 architectes et ingénieurs dans le monde, parce que cette version officielle ne laisse pas la place à la science ».

    C'est oublier que les architectes ne font pas de calcul de structure d'un bâtiment. Dans le cas de la pétition de Richard Gage, même les architectes d'intérieur peuvent signer !

    Parmi les ingénieurs, très peu sont spécialisés en calcul de structures : une trentaine tout au plus. Le reste est une vraie tour de Babel de l'ingénierie avec des gens n'ayant aucune compétence pour argumenter sur ce dont ils parlent.

    Lire l'article Les Tours Jumelles "modélisées" par Richard Gage.

  5. Jean-Marie Bigard : « Il y a la Tour 7 qui n'a été touchée par aucun avion, qui a des tout petits incendies, et qui s'écroulent aussi à la vitesse de la chute libre ».

    Le WTC7 n'est absolument pas tombé sur son empreinte : des bâtiments jouxtant le WTC7 ont été également touchés. Les feux étaient loin d'être « petits » :



    La durée totale de l'effondrement n'était pas de 6,5 secondes, mais de l'ordre de 15 secondes si on inclut l'effondrement interne préalable mis en évidence par la chute du penthouse visible sur la terrasse.

  6. Jean-Marie Bigard :   « Les spécialistes ont regardé et ont dit 'Hou là ! Ca ressemble très fort à une démolition contrôlée. C'est le seul où - si tu veux - l'édifice tombe à la vitesse de la chute libre ».

    Mathieu Kassovitz : « On n'explique pas non plus la démolition physique de ces tours, qui s'écroulent à la vitesse de la chute libre ».

    La simple observation de débris tombant plus vite que les tours invalide l'argument conspirationniste de la "chute libre" :

     

    Lire l'article Tours jumelles effondrées en chute libre ?

    Et quoi qu'il en soit, la chute libre n'est pas une caractéristique de la démolition contrôlée. Extrait d'un article de Jean Bénazet paru dans Techniques de l'Ingénieur, au sujet des techniques des démolitions à l'explosif : "Il est bon de savoir à ce sujet que la vitesse de chute croit avec le nombre d'étages supérieurs dynamités (résultats expérimentaux qui divergent de la théorie de la chute libre d'un corps)."

    Mais on peut faire confiance aux conspirationnistes pour qu'ils continuent de faire une fixette sur les 2,25 s de phase de chute libre avérée du WTC7, comme si c'était une information troublante...

  7. Mathieu Kassovitz : « Il y a une 3e tour qui est à côté et n'a pas subi une attaque d'avion, qui s'écroule sur elle-même dans les mêmes conditions. C'est impossible, et personne ne se lance pour expliquer le cas de la 3e tour »

    Faux.  Après une première ébauche en 2002 par la FEMA, un rapport du NIST explique dans le détail, fin 2008, le processus d'effondrement :
     - http://www.fema.gov/pdf/library/fema403_ch5.pdf
     - http://wtc.nist.gov/NCSTAR1/NCSTAR1Aindex.htm 

Sur le Vol 77 écrasé sur le Pentagone :
  1. Mathieu Kassovitz : « Il y avait 49 passagers dans cet avion, dont les deux tiers étaient affiliés au gouvernement d'une certaine façon, soit au FBI, soit à Lockheed Martin, soit au monde de l'aviation »

    C'est faux. C'est même les trois quarts des passagers qui n'avaient rien à voir avec le gouvernement américain (39/53 passagers, sans les pirates), dont 5 enfants, 8 professeurs d'école ou d'université, 7 retraités, 2 avocats et 3 médecins.

    Voir la liste des passagers du Vol 77

  2. Jean-Marie Bigard, à l'émission L'objet du Scandale, le 30 septembre 2009 : « Mais pourquoi vous nous parlez de missile ? Je n'ai jamais parlé de missile ! »

    Jean-Marie Bigard semble avoir oublié sa toute première déclaration publique au sujet des attentats 11 septembre 2001, sur Europe 1 le 5 septembre 2008, où il parlait avec certitude de l'attaque du Pentagone par un "missile" : « Il est juste très très vraisemblable que la version officielle ne correspond tellement pas à la réalité. Il refuse tellement de nous montrer des caméras de surveillance. Ils ont intérêt à nous montrer des avions qui frappent le Pentagone. C'est un missile américain qui frappe le Pentagone, tout simplement ! Donc ils ont provoqué eux-mêmes, ils ont tué des Américains. »

    Entre temps, il a changé son fusil d'épaule en adoptant une stratégie qui a déjà fait ses preuves auprès de ses prédécesseurs (Thierry Meyssan, Loose Change, ...) et permettant de jeter la suspicion à peu de frais : se contenter de poser des questions, tout en ayant déjà conclu depuis belle lurette.

  3.  Jean-Marie Bigard : « Le Pentagone est l'endroit le plus surveillé du monde. On est d'accord ? Il n'y a 3 ou 4 caméras, il y en a 86. 86 caméras qui surveillent tout les côtés du Pentagone. Impossible qu'ils n'aient pas le Boeing 757 ! »

    Deux caméras du Pentagone ont bien filmé le crash, mais vu leur distance, leur cadence d'enregistrement et la piètre qualité de ces images, l'avion n'est pas du tout reconnaissable.

    Les autres caméras ne montrent rien (ou presque) pour la simple raison qu'elles n'étaient pas destinées à surveiller le Pentagone.

    Voir l'article FBI hides 84 Pentagon videos ?

  4. Jean-Marie Bigard : « On veut voir le Boeing qui rentre ses ailes et disparaît dans un trou de 4,50 m dans le Pentagone ».

    Faux. Pourquoi les conspirationnistes ne voient que le trou situé au 1er étage, alors qu'une simple requête sur le Net permet de trouver des photos montrant l'étendue des dégâts au rez-de-chaussée, sur une largueur de 28 m ?

    Voir l'article Avion ou pas avion ?

  5. Mathieu Kassovitz : « On retrouve très très peu de choses de cet avion. On ne retrouve pas les moteurs. »

    Des pièces de réacteurs d'avions ont bien été retrouvées dans le Pentagone et identifiés comme provenant d'un Boeing 757.

    Voir l'article Pentagone - Photos des débris du Vol 77


Sur les vols détournés :

  1. Jean-Marie Bigard : « Alors je voulais vous parler des avions euh... "vaporisés'. C'est très très très troublant quand-même »

    Même si aucun composant de grande taille (aile, fuselage, queue) n'est visible, aucun rapport officiel n'a employé le terme "vaporisé".

    Le "spécialiste" Jean-Marie Bigard ne fait que colporter l'idée préconçue des conspirationnistes selon laquelle les crashs aériens sont supposés "se ressembler". Il n'en est rien. Chaque crash présente sa propre configuration. Celles des Vols 93 et 77 sont peu communes, puisqu'il s'agit de chocs quasi-frontaux à grande vitesse.

    Voir l'article Vol 93 écrasé près de Shanksville 

Sur Ben Laden :

  1. Mathieu Kassovitz : « Ben Laden n'est pas poursuivi par le FBI pour les attentats du 11 septembre 2001 ».

    C'est uniquement pour des questions de procédure. S'il était inculpé, cela obligerait la justice a dévoiler des documents (par respect des droits de la défense) qu'elle ne souhaite pas rendre publics pour l'instant.

    Lire l'article FBI : « Ben Laden est le responsable de l'attaque du 11-Septembre ».

  2. Jean-Marie Bigard : « Il a été soigné à Dubaï par des médecins américains alors qu'il était le mec le plus recherché de la planète ».

    Ce supposé séjour de Ben Laden dans un hôpital militaire a été démenti par les autorités américaines, et par Ben Laden lui-même.


Sur les pirates de l'air :

  1. Jean-Marie Bigard : « Il y en a qui disent : 'Attends, moi je ne suis pas un pirate de l'air, je suis vivant !' »

    La première liste a été fournie rapidement avec des orthographes et des dates de naissance qui ont été corrigées par la suite. Le fait que le FBI ait donné la liste des pirates de l'air en 3 jours n'a rien d'étonnant : leurs noms ont été bien sûr été inscrits sur la liste des passagers, et les appels téléphoniques du personnel de bord ont aidé à identifier les pirates, grâce aux signalements des n° de siège. Près de la moitié de ces pirates avaient réalisé des vidéos de revendication diffusées par Al Qaïda de manière posthume aux dates anniversaire des attentats. Les pirates soi-disant encore en vie n'étaient que des hommes homonymes ou quasi homonymes. 

    Lire aussi l'article The Hijackers.

  2. Jean-Marie Bigard : « Autre chose troublante, pour ceux qui les ont fréquentés et qui ont nié en montrant leurs visages, leurs noms et leurs prénoms... Tous disent que c'étaient des de piètres pilotes, incompétents. »

    Faux. Marcel Bernard, un de ces instructeurs, a déclaré au sujet d'Hani Hanjour : « Il n'y a pas de doute, de mon point de vue, qu'une fois en vol il pouvait diriger l'avion sur un bâtiment et le frapper. »


Divers :

  1. Jean-Marie Bigard : « 3 jours avant le 11 septembre 2001, il y a eu des options de vente. Ça sent très très fort le délit d'initié ».

    La SEC, autorités financières aux États-Unis, a bien sûr enquêté. Et la Commission 911 a rendu compte de ces enquêtes. 

    Lire aussi : 
     - Put Options before September 11, 2001 ?
     - Délits d’initiés :  le fantasme mathématique
     - Des statistiques molestées en plein Web par les truthers... 

  2. Mathieu Kassovitz, au sujet des sources de Loose Change : « Ces jeunes gens n'ont pas fait attention [sic] et sont allés prendre des images sur un site historique pour prendre des informations tout à fait banales. Mais ce site était tenu par un négationniste »

    Les réalisateurs de Loose Change savaient très bien d'où cela venaient. Le 28 avril 2006, ils ont eu un entretien téléphonique avec Éric Hufschmid, ouvertement négationniste, où Dylan Avery a dit à son interlocuteur : « Nous avons parfaitement conscience des Illuminati et du Nouvel Ordre Mondial, et nous avons parfaitement conscience qu'il y a des gens qui veulent un Etat entièrement juif (sic). Nous savons que toutes ces choses existent, mais ce n'est pas notre propos. Votre vidéo et celle d'Alex Jones traitent merveilleusement ces choses, et nous n'avons aucunement besoin de traiter les mêmes sujets »

    Lire aussi :
     - Kassovitz élude les sources très embarrassantes de Loose Change
     - 911 - Les auteurs de Loose Change

  3. Jean-Marie Bigard : « En revanche, les militaires ce jour-là, les militaires de l'armée la plus puissante du monde, n'ont pas réussi à faire décoller un seul chasseur. C'est quand-même troublant, ça non ? ». 

    Dans le rapport de la Commission 911 qu'il dit avoir lu, il est pourtant fait mention de ces décollages : 
     - page 20 : à 8h53 depuis Otis. 
     - page 27 : à 9h30 depuis Langley.

     
  4. Jean-Marie Bigard : « Par contre, il y a les appels téléphoniques, hein ! Alors là, ça y va, ça marche bien. Même les appels qui viennent de portables, hein ? Tu vois, il y en a la moitié qui viennent de portables. Normalement, ça n'est pas possible. Au-dessus de 2000 m, ça ne passe. Mais il y a des conversations qui durent 4 minutes ! ».

    Mathieu Kassovitz : « Les passagers sont capables de passer des coups de fil à une époque où on ne pouvait pas passer de coups de téléphone avec des cellulaires. »

    Faux. La plupart des appels ont été passés depuis des téléphones qui étaient à disposition à bord sur les sièges passagers. Deux appels seulement ont été effectués depuis les cellulaires, et ont été interrompus en moins de 2 mn.

    Lire l'article 11 septembre 2001 et appels téléphoniques depuis les vols détournés
     
  5. Jean-Marie Bigard : « Des avions rentrent dans les tours. Les deux tours s'écroulent jusqu'à leur fondement. Il y a ça de poussière partout dans toute la ville. Et là, il y a un gars qui tout d'un coup il fait 'oh ! oh ! Mais qu'est-ce que c'est que ça ?'. Il butte dans un truc quoi... Alors il fouille avec sa main dans ça de poussières, et qu'est-ce qui ressort ? Il ressort... Tu ne vas pas me croire... Il ressort un passeport ! ».
Bigard promettait de railler le rapport de la Commission 911, mais ce livre n'indique pas que ce passeport a été trouvé "après" les effondrements... En réalité, selon la Commission 911 (voir la note 109 de ce document), le passeport de Satam al Suqami a été retrouvé par un passant avant l'effondrement de la première tour, celle du WTC2 :

Satam_Suqami_Passport_Open.jpg

Lire aussi : Personal Effects and the Crash-Proof Passport

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17/12/2011
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